TORNADE
Le vent s'est levé dehors; il siffle avec joie,
Faisant frissonner de froid, et même d'effroi.
Sous les draps, toi et moi, nous frissonnons aussi,
Pas de fraîcheur, mais de chaleur, cette fois-ci.
Le tonnerre qui gronde là-haut gronde fort;
On l'entend partout, chez les vivants, chez les morts.
Mais il est dans nos coeurs un grondement plus sourd
Qui fait trembler tous les univers alentour.
Alors que la pluie tambourine sur les toits,
Notre monde à nous est un havre de silence.
Mes yeux, mon âme, mon corps; explosion de sens...
Plongé tout au fond de toi, je n'entends que toi.
Chacun de tes murmures fait danser les murs,
Ceux qui nous entourent et ceux de mon armure.
Ton souffle sur mon visage est la douce brise
Qui fait s'envoler le temps et mon âme éprise
Et puis soudain, nous sommes dans le noir total.
Plus que jamais, je te sens, là, tout près de moi.
Je ferme les yeux et prends la position foetale.
Le vent s'est levé. Tu n'es pas là. Quel effroi.
Armel Mbongue
16-08-09